L'étude estime que le Guatemala doit investir 48 200 millions $ jusqu'en 2030, répartis en 30 646 millions $ pour de nouvelles infrastructures (64 %) et 17 554 millions $ pour l'entretien et le remplacement des infrastructures nécessaires (36 %). L'écart estimé au niveau des infrastructures se concentre fortement sur l'eau et l'assainissement (37 %) et, dans une moindre mesure, sur les télécommunications (24 %), les transports (20 %) et l'électricité (19 %). À cela s'ajoute la nécessité d'investir dans les secteurs de l'infrastructure sociale.
Le gouvernement guatémaltèque met l'accent sur :
- la création d'emplois;
- la promotion des investissements stratégiques (y compris les investissements étrangers);
- la stimulation de la demande nationale, régionale et internationale pour les produits guatémaltèques.
Principaux débouchés pour les entreprises d'infrastructure canadiennes au Guatemala
- Centre gouvernemental (240 millions $ US) - P3
- Route nord-ouest (180 millions $ US) - P3
- Modernisation de l'aéroport international (158 millions $ US) - P3
- Train urbain (930 millions $ US) - P3
- Route à péage nord-sud (80 millions $ US) - P3
Défis notables pour les entreprises d'infrastructure canadiennes au Guatemala
- Absence d'accord de libre-échange (ALE) ou d'accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et le Guatemala, y compris d'accord de double imposition.
- Lois et règlements complexes.
- Approbation du Congrès requise pour les grands projets d'infrastructure.
- Coûts excessifs qui ont une incidence négative sur la compétitivité et réduisent les bénéfices du commerce.
Contexte des affaires au Guatemala :
L'économie guatémaltèque a prouvé sa résistance au choc de la pandémie et à ses conséquences. Selon les données publiées par la Banco de Guatemala, le déficit du commerce des marchandises était de 16 469 millions $ US en juillet 2022, contre 12 988 millions $ US en 2021.
Le déficit commercial s'est réduit en 2022 en raison d'une hausse des recettes d'exportation, qui se sont accrues de 15 % par rapport à 2021, les volumes d'exportation ayant augmenté avec la demande de produits agricoles. Les exportations vers les États-Unis et les pays d'Amérique centrale (les principales destinations des exportations du Guatemala) se sont également améliorées.
Dans l'ensemble, les exportations devraient rester stables et connaître une croissance d'une année à l'autre, alors que le secteur des exportations est un groupe très actif et innovant.
D'une année à l'autre, les échanges avec le Canada ont augmenté en 2022. Les exportations canadiennes vers le Guatemala se sont accrues de 12 % (de 172,7 millions $ US à 193,3 millions $ US). Les exportations guatémaltèques vers le Canada ont également augmenté, passant de 517,4 millions $ US en 2021 à 619,1 millions $ US en 2022 (+18 %).
Cette évolution est conforme aux principes fondamentaux de l'économie politique guatémaltèque, voulant qu'un ralentissement économique se traduise par un resserrement de la balance commerciale. En 2022, les exportations guatémaltèques vers le Canada s'élèvent à 619,1 millions $ US, tandis que le Canada exporte pour 193,3 millions $ US de marchandises.
En 2013, le gouvernement a créé l'Agence nationale pour le développement des partenariats en matière d'infrastructure (ANADIE) afin de stimuler les niveaux d'investissement par le truchement de partenariats public-privé (P3). L'ANADIE est l'entité spécialisée du pays pour la structuration et la fourniture de projets d'infrastructure et de transport dans le cadre de P3. La santé, l'éducation et l'eau sont exclues de son mandat.
La qualité des infrastructures au Guatemala s'est détériorée ces dernières années, en particulier les routes, les ports et les aéroports. Les catastrophes naturelles fréquentes et récentes ont infligé des dommages supplémentaires aux infrastructures du pays.
Le secteur privé encourage l'adoption d'une loi générale sur les infrastructures (initiative VALO n° 5431) afin d'établir un mécanisme approprié pour la passation des marchés de projets d'infrastructure, actuellement en cours de discussion au Congrès.
ANADIE a cerné et priorisé cinq projets d'une valeur de plus de 1,5 milliard $.
Ces projets sont structurés selon un modèle de conception, de construction, d'exploitation et de transfert (CCET), avec un contrat à long terme avec l'État. Le modèle attribue le contrat à l'entité privée qui démontre sa capacité financière et son expérience internationale en matière de P3, qui répond aux normes nationales et internationales et qui offre le meilleur rendement à l'État.
Sommaire
Le Guatemala dispose d'un fort potentiel d'attraction des investissements grâce à ses politiques ouvertes, à sa stabilité macroéconomique et son important marché intérieur. La position géographique favorable du pays et la qualité de la main-d'œuvre guatémaltèque ont également un fort potentiel d'attraction pour les entreprises canadiennes dans le cadre des possibilités de délocalisation à proximité du Guatemala.
Le Guatemala s'est engagé à améliorer ses infrastructures dans divers domaines et souhaite que davantage d'entreprises canadiennes développent ces projets.
Pour de plus amples renseignements sur les infrastructures dans le marché guatémaltèque, veuillez communiquer avec Jennifer Chacón (Jennifer.chacon@international.gc.ca), déléguée commerciale pour les secteurs de l'infrastructure et des technologies propres au Guatemala.