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Aperçu du marché arménien

Le Canada et l'Arménie entretiennent des relations commerciales actives depuis la fin des années 1990. Ces dernières années, le commerce bilatéral entre les deux pays s'est considérablement développé. En 2022, les exportations canadiennes vers l'Arménie s’élevaient à 24 millions de dollars (comparé à 11 millions de dollars en 2021), alors que les importations canadiennes en provenance d'Arménie étaient de 12,6 millions de dollars (comparé à 11,3 millions de dollars en 2021). (Source : Statistique Canada)

En 2022, les exportations canadiennes étaient principalement composées d’aéronefs et d’autres équipements de transport, de produits alimentaires, de la machinerie et autres équipements électroniques. Les importations se composaient surtout de produits en aluminium, de vêtements et autres articles vestimentaires.

Faits importants concernant l'Arménie

Opportunités sectorielles en Arménie

Technologies renouvelables

Le Fonds pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique d'Arménie est une entité publique chargée de créer un environnement favorable au développement de projets d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique. Actuellement, plus de 30 % de l'énergie utilisée en Arménie provient d'énergies renouvelables, principalement de l'hydroélectricité. La capacité totale installée de l’ensemble des systèmes hydroélectriques est de 1 293 MW. L'hydroélectricité pourrait couvrir une part encore plus importante des besoins électriques de l'Arménie. Pour développer davantage ce sous-secteur, des équipements et des technologies répondant aux besoins et exigences environnementales modernes sont nécessaires.

L'Arménie dispose d’un important potentiel en matière d'énergie solaire. Le flux annuel moyen d'énergie solaire par mètre carré de surface horizontale est d'environ 1 720 kilowattheures (kWh). C’est pourquoi le gouvernement a récemment donné la priorité à la construction de centrales solaires par rapport aux autres types d'énergies renouvelables. Les appels d’offres pour des projets solaires devraient comprendre une capacité de 210 MW d'ici la fin de 2022. Le gouvernement vise à augmenter la part de la production d'énergie solaire à au moins 15 % de la capacité énergétique totale du pays, soit 1,8 milliard de kWh d'ici 2030.

Selon le ministère de l'Administration territoriale et des Infrastructures, qui supervise le secteur de l'énergie, le potentiel éolien en Arménie est d'environ 450 MW de capacité totale de production. Les cols avec un fort potentiel éolien comprennent Karakhach, Pouchkine et Jajur dans le massif de Bazum, Sevan dans les montagnes d'Areguni et Sisian dans la vallée de Zangezur. Le gouvernement incite les développeurs à fournir une assistance aux entreprises pour des projets éoliens d'une capacité allant jusqu'à 150 MW.

Le gouvernement arménien a pris certaines mesures pour développer les ressources géothermiques du pays. Des études récentes ont estimé que l'Arménie dispose d’un potentiel géothermique d'environ 150 MW.

Dans le cadre des efforts du gouvernement visant à promouvoir une plus grande efficacité énergétique, les exportateurs canadiens ont la possibilité d'apporter leur contribution dans ce domaine. Au début de l’année 2020, le gouvernement a estimé que le marché des investissements pour l'efficacité énergétique en Arménie totalisait 2,6 milliards de dollars canadiens. Plusieurs projets sont d’ailleurs déjà en cours pour accroître l'efficacité énergétique des bâtiments résidentiels.

Éducation

Le secteur de l'éducation arménien connait actuellement une transformation majeure puisque le gouvernement s’efforce de relever les défis les plus importants : programmes obsolètes, faible part de l'enseignement des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), inadéquation entre les qualifications formelles des diplômés et les compétences recherchées par les employeurs et sous-développement des formations professionnelles. La nouvelle stratégie éducative arménienne vise à développer un système efficace et compétitif au niveau international et met un accent particulier sur l'internationalisation. Cette stratégie éducative, qui encourage la coopération internationale, pourrait représenter une bonne occasion d’affaires pour les établissements canadiens en offrant leurs services – exportation de programmes d'études, programmes de formation, échanges d'étudiants et autres. Le ministère de l'Éducation s'est engagé à transformer le système éducatif en mettant en place des mécanismes et des fonds supplémentaires pour soutenir sa modernisation.

En mai 2022, la Banque mondiale a approuvé un nouveau prêt de 25 millions de dollars américains au gouvernement arménien pour soutenir les efforts de modernisation de son système éducatif. Le projet vise à aider le gouvernement arménien à améliorer la préparation à l'école pour les enfants du primaire, les conditions matérielles et la disponibilité des ressources éducatives dans l'enseignement général, ainsi que la qualité et la pertinence des établissements d'enseignement supérieur en Arménie.

De manière générale, les jeunes, l'industrie, les représentants du gouvernement et les universités en Arménie sont désireux de collaborer et d'approfondir les relations avec les institutions canadiennes.

Technologies de l'information et de la communication (TIC)

L'Arménie possède un secteur des TIC en plein essor. La part de ces technologies dans le PIB total de l'Arménie est passée de 1,5 % en 2010 à 4 % en 2021, après avoir atteint un sommet de 7,4 % en 2018.

Une grande partie de l'industrie technologique arménienne est à petite échelle : seulement 4 % des entreprises informatiques arméniennes comptent plus de 100 employés, tandis que 13 % ont entre 25 et 100 employés et 83 % moins de 25 employés. Cependant, l'Arménie a également produit certaines entreprises qui opèrent à l'échelle mondiale. Picsart, qui produit une application d’édition de photos et de vidéos, a été fondée en 2011 et a situé son siège social à San Francisco et à Erevan; l’entreprise est actuellement évaluée à plus d'un milliard de dollars. Krisp, fondée en 2017 à Erevan, fabrique des logiciels de suppression du bruit lors des réunions en ligne et a vu sa croissance progresser par 20 en 2020. ServiceTitan, qui fabrique des logiciels pour le commerce en ligne, est évaluée à 9,5 milliards de dollars ; elle a été fondée à Los Angeles en 2013 par des immigrants arméniens et a ouvert une succursale à Erevan en 2018.

Le ministère arménien des hautes technologies a été créé en 2019. Il est responsable d'un large éventail d'activités dans le secteur des TIC, y compris les questions de numérisation et de cybersécurité, le service postal, la production basée sur la connaissance (matériel et logiciel, aussi appelé «phigital») et l'industrie spatiale, où il y a une aspiration à fabriquer des satellites pour d'autres pays. La création d'un organisme gouvernemental spécifiquement affecté aux TIC démontre l'intérêt du pays pour le développement de ce secteur et de son économie numérique, notamment à travers la coopération internationale.

L'industrie de la haute technologie est l'une des plus dynamiques en Arménie. Elle présente un potentiel d'expansion commerciale avec le Canada, en particulier dans le secteur des TIC où il est possible d’identifier des créneaux. L'Arménie possède un fort avantage comparatif mondial en mathématiques et en sciences naturelles, ce qui la place en position de force pour la recherche en intelligence artificielle (IA). Afin d'exceller dans le domaine de l'IA, le pays doit renforcer le développement de ses ressources humaines, ainsi que l'excellence et la commercialisation de la recherche par le biais de programmes de recherche collaborative facilités par le gouvernement avec des universités internationales et le secteur privé. Le Canada peut offrir de la formation et d'autres opportunités dans ce domaine de l'IA. Parmi les autres secteurs qui présentent un potentiel de développement, notons la conception de semi-conducteurs, l'automatisation de la conception électronique et la science des données.

Infrastructures

Pour l'Arménie, un pays enclavé d'environ 29 800 kilomètres carrés situé dans la région montagneuse du Caucase, il est crucial de moderniser et de développer davantage ses infrastructures de transport. Depuis les premières années de son indépendance, l'Arménie a reçu le soutien de la Banque asiatique de développement (BAD), de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque mondiale, de la Fondation Lincy, de la Millennium Challenge Corporation et d'autres organismes pour réhabiliter et reconstruire ses routes et ses lignes de chemin de fer. Le soutien continu de ces institutions internationales de développement et l'attention portée par le gouvernement à ce domaine permettent un développement régulier et cohérent des infrastructures de transport du pays, ainsi qu'une meilleure connectivité avec les pays voisins. En outre, ce développement soutient l'expansion du commerce et l’essor de l'économie nationale.

Lancé en 2019, le programme d'investissements dans le corridor routier nord-sud comprend plusieurs phases dans le but de réaliser un corridor nord-sud efficace, sûr et durable reliant l'Arménie aux niveaux national et international. Le projet comprendra un réseau routier de 600 km qui va traverser le territoire de l'Arménie du sud au nord (Meghri - Erevan - Ashtarak - Gyumri - Bavra) pour ensuite donner accès à la mer Noire (ports de Poti et Watoumi) par la route de la Géorgie, puis aux pays européens. Ce programme offre diverses occasions d'affaires à court terme aux entreprises canadiennes du secteur des infrastructures, notamment dans les sous-secteurs du transport, de la signalisation, de la conception et des services de conseil en ingénierie.

En février 2022, le gouvernement arménien a fait les premiers pas pour attirer des entrepreneurs potentiels pour la construction d'une nouvelle autoroute de plusieurs millions de dollars dans la province de Syunik, au sud-est de l'Arménie, à sa frontière avec l'Iran. L'autoroute de 60 kilomètres vise à relier les villes provinciales de Sisian et Kajaran. Elle diminuera considérablement le temps de trajet entre l'Arménie et l'Iran et contournera les zones frontalières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Selon le ministère de l'Administration territoriale et des Infrastructures, l'autoroute montagneuse comprendra 27 ponts et cinq tunnels d'une longueur totale de 12 kilomètres. Le ministère est très intéressé à impliquer de grandes entreprises internationales dans son projet. Le processus d'appel d'offres pour ce projet n’a pas encore été finalisé. L'année dernière, l’UE s'est déclarée prête à fournir jusqu'à 600 millions d'euros sous forme de subventions, de prêts et de garanties de prêt pour la construction de routes en Arménie.

Agriculture

L'Arménie offre des débouchés pour les petits ruminants canadiens (moutons et chèvres), les plants de bleuets, le porc, le poisson (merlu, saumon, morue, hareng) et les fruits de mer (crevettes nordiques, homards, pétoncles). Les spiritueux canadiens (vins de glace et vins), les produits laitiers, les aliments pour animaux de compagnie et le sirop d'érable suscitent également de l’intérêt. La coopération avec les importateurs de produits alimentaires se développe présentement avec succès.

L'Arménie étant un pays enclavé, la plupart des importations agricoles et agroalimentaires du pays passent par le port de Poti en Géorgie. Le transport de conteneurs par voie maritime est donc rentable. Un autre corridor d'approvisionnement passe par les Émirats arabes unis.

L'Arménie souhaite également développer une coopération avec le Canada dans le domaine de la recherche et de l'enseignement agricoles.

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