L’éducation internationale en Corée du Sud

Le marché de l’éducation internationale en Corée du Sud a progressé de façon constante, stimulé par la hausse de la demande d’offres concurrentielles mondiales et de la maîtrise de l’anglais. Le pays envoie un nombre élevé d’étudiants à l’étranger, en particulier dans les pays anglophones, par exemple :

  • États-Unis;
  • Canada;
  • Australie.

Les universités coréennes s’efforcent d’étendre leurs activités à l’international en créant des programmes communs et en recrutant des étudiants étrangers. Cependant, la croissance soutenue de la Corée se heurte au déclin démographique du pays et à l’augmentation des coûts.

Principales possibilités pour les établissements canadiens en Corée du Sud

Demande croissante pour l’enseignement en anglais

Les étudiants et les parents sud-coréens accordent une grande importance à l’apprentissage de l’anglais pour faire progresser leurs études et leur carrière. Les établissements d’enseignement canadiens peuvent attirer les étudiants qui souhaitent suivre un enseignement en anglais dans un environnement anglophone en proposant :

  • des programmes d’anglais langue seconde (ESL);
  • des camps d’été linguistiques;
  • des parcours d’immersion en anglais.

Intérêt croissant pour des solutions d’éducation abordables et de haute qualité 

Le Canada est considéré comme une destination plus sûre et plus abordable pour les études internationales que les États-Unis ou le Royaume-Uni. Les collèges et universités du Canada peuvent se présenter en tant qu’options économiques jouissant d’une réputation de calibre mondial. Ils peuvent également mettre de l’avant des possibilités d’immigration après les études, qui sont attrayantes pour les étudiants et les parents coréens.

Collaborations stratégiques

De nombreuses universités coréennes cherchent à établir des partenariats pour améliorer leur classement mondial, notamment à ces égards :

  • programmes de double diplôme;
  • possibilités d’échange;
  • collaborations en matière de recherche.

Les établissements canadiens peuvent tirer profit de la mise en place de programmes conjoints ou d’ententes d’articulation, qui permettent aux étudiants coréens de commencer leurs études en Corée et de les terminer au Canada.

Faits saillants du secteur

68 écoles internationales en Corée du Sud proposent des programmes d’études reconnus à l’échelle internationale.

134 établissements d’enseignement supérieur ont proposé des programmes internationaux ou des diplômes en langues étrangères en 2024.

28,8 milliards CAD ont été consacrés à l’enseignement privé en 2024, soit une augmentation de 7,7 % par rapport à l’année précédente, malgré une baisse de 1,5 % de la population étudiante.

980 CAD dépenses mensuelles moyennes par étudiant, 80 % des étudiants fréquentent des établissements d’enseignement privés.

115 milliards CAD ont été consacrés à l’éducation en 2024, soit le budget annuel le plus élevé jamais atteint.

28,8 milliards de dollars budget total de R et D prévu par le gouvernement coréen en 2024.

Débouchés dans le secteur de l’enseignement de la maternelle à la 12e année et dans le secteur privé

Un nombre croissant de familles coréennes envoient leurs enfants dans des écoles internationales ou recherchent une éducation à l’étranger en bas âge. Les centres de services scolaires canadiens et les établissements privés d’enseignement de la maternelle à la 12e année peuvent répondre à cette demande en :

  • explorant des partenariats avec des écoles privées coréennes;
  • ouvrant des écoles internationales offrant un programme d’études canadien.

Demande accrue de programmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) et axés sur la carrière

Les étudiants coréens s’intéressent de plus en plus aux programmes pratiques et axés sur la carrière dans divers domaines, comme les suivants :

  • ingénierie;
  • technologies de l’information (TI);
  • soins de santé;
  • analyse commerciale.

Les écoles polytechniques, les collèges et les universités du Canada qui offrent de solides programmes coopératifs ou d’apprentissage appliqué sont bien positionnés. Ils peuvent attirer des étudiants à la recherche de compétences demandés sur le marché du travail ou encore d’expérience professionnelle pendant ou après leurs études.

Défis pour les établissements canadiens en Corée du Sud

Marché concurrentiel et saturé

Les études à l’étranger sont prisées depuis longtemps par la population de Corée du Sud, et le marché compte déjà de concurrents redoutables. Sur le marché coréen, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie disposent de certains avantages :

  • image de marque mieux établie;
  • réseaux d’anciens étudiants plus nombreux;
  • campagnes de marketing plus dynamiques.

À titre d’exemple, les établissements américains profitent d’une familiarité culturelle et d’une présence de longue date. Cet avantage américain signifie que les établissements canadiens auront du mal à se démarquer sans une proposition de valeur distincte.

Forte influence parentale et préférence pour les établissements d’élite

En Corée, les parents ont une forte influence sur les décisions d’études et accordent souvent la priorité au classement et au prestige des universités. Les établissements canadiens qui ne font pas partie de l’association U15 Canada des 15 meilleures universités de recherche peuvent avoir du mal à attirer les familles qui privilégient les noms reconnus dans le monde entier. Les Coréens peuvent négliger les établissements qui ne figurent pas dans les classements mondiaux de premier plan, même s’ils offrent une éducation de qualité et abordable.

Barrières linguistiques et culturelles

Bien que de nombreux étudiants coréens maîtrisent l’anglais dans une certaine mesure, ils peuvent se heurter à des barrières linguistiques dans diverses activités, par exemple :

  • marketing de programmes;
  • communication administrative;
  • intégration à l’école.

Ils peuvent également avoir des attentes différentes en matière de style d’enseignement, de services de soutien et de mobilisation des étudiants. Par exemple, ils pourraient être moins familiarisés avec les approches participatives des étudiants en classe, qui sont courantes au Canada.

Environnement réglementaire complexe pour les partenariats et le recrutement

Les établissements canadiens doivent se conformer aux réglementations et aux processus d’approbation stricts de la Corée pour établir des partenariats officiels avec des établissements coréens ou gérer des programmes conjoints. De plus, les agents de recrutement en Corée doivent être soigneusement sélectionnés en raison des risques liés à la réglementation et au contrôle de la qualité. Un établissement peut nuire à sa réputation et à ses perspectives à long terme sur le marché en commettant des erreurs dans ces domaines.

Ainsi, la réussite sur le secteur dynamique de l’éducation en Corée passe par :

  • la planification stratégique;
  • le marketing localisé;
  • l’établissement de relations à long terme.

Environnement commercial coréen

La Corée du Sud poursuit le projet Study Korea 300K, qui vise à attirer 300 000 étudiants étrangers d’ici 2027 par :

  • la bonification de programme de bourses (Global Korea Scholarship);
  • l’assouplissement des exigences en matière de visa et de langue;
  • l’élargissement des programmes offerts en anglais;
  • l’accélération des procédures de résidence pour les étudiants de troisième cycle.

Parallèlement, le gouvernement procède à des évaluations annuelles de l’assurance de la qualité par la voie du Système international d’assurance de la qualité de l’éducation. Ces évaluations peuvent avoir une incidence sur l’accès des établissements aux visas, leur capacité de recrutement et les limites imposées au travail à temps partiel des étudiants. Par exemple, les programmes qui ne sont pas certifiés peuvent perdre leur admissibilité aux visas étudiants.

Sur le plan national, la Corée du Sud lance également d’importantes réformes en éducation en 2025. Ces efforts sont menés par l’initiative RISE (Système régional d’innovation et éducation) et le projet Glocal (Global + Local) University. Le pays investira environ 100 milliards KRW (99 millions CAD) sur cinq ans pour :

  • soutenir 30 universités régionales;
  • renforcer la compétitivité mondiale;
  • réduire les écarts liés à la concentration des ressources à Séoul.

Le pays vise également à transformer son système d’éducation au moyen de technologies numériques. Le ministère de l’Éducation et le KERIS (Service d’information sur l’éducation et la recherche en Corée) mènent cette initiative, avec le soutien de partenariats publics-privés et de programmes pilotes. Ces organisations promeuvent :

  • des manuels scolaires alimentés par l’intelligence artificielle (IA);
  • des outils d’apprentissage personnalisés;
  • une infrastructure améliorée des infrastructures de technologies de l’éducation.

Principaux acteurs sur le marché international de l’éducation en Corée du Sud

Plusieurs intervenants façonnent le secteur de l’éducation en Corée.

Ministère de l’Éducation et ministère de la Justice 
Ils supervisent conjointement la politique relative aux étudiants internationaux, les bourses et la réglementation en matière de visas.

Korean Council for University Education (KCUE) 
Il représente toutes les universités coréennes proposant des programmes de quatre ans, et exerce une influence aux chapitres suivants :

  • critères d’admission;
  • autonomie des établissements;
  • dialogue politique.

Universités régionales 
Certaines ont été sélectionnées pour profiter d’un soutien central dans le cadre du programme RISE.

Entreprises de technologies de l’éducation 
Elles collaborent avec le gouvernement et les universités pour mettre à l’essai des solutions en éducation fondées sur l’IA.

Associations d’enseignants et parents 
Ils interviennent dans les discussions politiques, en particulier au sujet de réformes controversées, comme le déploiement de manuels scolaires alimentés par l’IA ou l’expansion des écoles de médecine.

Résumé

La Corée du Sud offre de belles possibilités aux établissements d’enseignement canadiens dans divers domaines, par exemple :

  • formation en anglais;
  • programmes en STIM et axés sur la carrière;
  • partenariats transnationaux.

La Corée a des objectifs internationaux ambitieux, comme le projet Study Korea 300K, et investit dans les technologies de l’éducation et l’innovation dans les universités régionales. Elle offre un environnement éducatif dynamique, bien financé et tourné vers l’international. Les établissements canadiens peuvent répondre à la demande de la Corée en matière de compétitivité mondiale et d’apprentissage axé sur les compétences en tirant parti de leur réputation en matière :

  • d’éducation de haute qualité et abordable;
  • d’environnements d’apprentissage sûrs;
  • de parcours solides après l’obtention du diplôme.

Contactez-nous

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le secteur de l’éducation internationale sur le marché sud-coréen, veuillez écrire à seouledu@international.gc.ca.

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